samedi 26 juillet 2008

La Mouvance Dé-cérébralisante et l'art

III/ La Mouvance Dé-cérébralisante et l'art

Art ?... ce mot qui recouvre tant de sens différents... qui reflète ou fabrique les civilisations... qui nous conditionne incognito…?

D'abord s'en approcher en recherchant ses racines, et en cheminant avec lui dans le temps...

- en indo-européen : art, c'est l'idée de jointure et aussi d'arrangement.
- en sanskrit : le bras
- en grec : arthron, jointure (arthrite !)
- en latin : le haut du bras, l'épaule, qui devient arme, d'où armée...
- en ancien français : artel, mot féminin, signifie qui fait fonctionner, donc le savoir, la
science, de nos jours encore, l'art culinaire... puis artos : savant, arti : habile, artisan.
- A partir du XVIIs. : artifex, artifice, opposition à ce qui est de nature.
- Au XVIIIs : le mot art passe de moyens à contenu, expression révélatrice.
- Aux XIXs et XXs s'accentue à tous ces aspects, l'art-ornement..(."l'art- déco")

C'est en considérant les différents sens de ce mot, que l'on mesure son étendue.

D'une part, il est l'activité humaine normale, puisque la fonction de l'homo-sapiens est de construire un monde qui prolonge celui qui est de nature, le mot juste est artefact "phénomène d'origine humaine, donc artificiel, opposé à naturel."
D'autre part, art s'est éloigné de l'activité humaine normale, avec le mot artiste, il vaudrait mieux dire "l'hommiste" (!) celui qui fait sa tâche d'Homme.

Notre civilisation actuelle abuse du mot artiste en le donnant à tous ceux qui vivent financièrement de leurs activités dites "artistiques." Pourtant, souvent la qualité de l'artiste est inversement proportionnelle à la quantité de ses gains !

Si l'idée de construire, créer, est liée aux mains, ce n'est pas par hasard.

Le Pr.J-P.Changeux, dans L'Homme Neuronal, (en parlant de la cartographie des territoires occupés dans le cerveau par nos organes) nous dit : "La main (d'un macaque) est gigantesque, sa surface égale presque celle de tout le reste du corps... et chez l'humain, la surface occupée par la représentation des mains, celle de la bouche, du larynx, deviennent démesurément grandes" dans son cerveau.

En sachant qu'une œuvre prend sa source dans et par nos perceptions sensorielles affinées et conscientes, elle ne peut se réaliser qu'avec notre 3ème cerveau, celui de l'invention, de la réflexion. La sensibilité l'émotion, indispensables, n'en sont que le moteur… que d'erreurs à ce sujet... l'artiste créant avec son cœur !…

Dans notre civilisation, quand nous disons le mot art, à quoi pensons-nous ?… musée... concert... il faut être doué… coûteux... superflu… "c'est pas mon "truc"… L'art deviendrait un objet extérieur à nous-mêmes, un produit achetable ?



Il est toujours intéressant d'interroger son environnement :

… l'art ? "c'est ce qui est beau".
"Beau" c'est l'impossible à définir, puisqu'il n'existe que par sa relation-à-moi. "Beau" n'est jamais objectif, il me fait du bien, me rend heureux, me grandit…
Etant tous différents, tous en marche, le beau de nos 10 ans n'est pas le même que celui de nos 30 ans… Et pourtant le beau ne fluctue pas avec la mode.
… l'art ? "c'est ce qui est bien fait".
Oui ! dans le sens d'artefact, s'il peut n'être qu'une bonne copie, une technique maîtrisée… (ces raisins, on les mangerait... ce pianiste joue à une rapidité fulgurante, etc...)

… l'art ? "c'est ce qui nous change les idées".
Changer pour aller où ? les directions sont variées avec une chanson... du Mozart... du rock... du Michel-Ange... un Walt Disney... un Corot… l'art n'est peut-être valable que lorsqu'il donne plus de compréhension du monde et de soi ?

Le critique et écrivain René Huyghes parlant de l'art dit : "L'art, c'est l'apparition d'une réalte nouvelle". Apparition=révélation, comme celle d'une pellicule photographique, avant on ne voyait rien, maintenant, on voit.
L'art, aurait le rôle des phares de voiture dans un chemin inconnu, les phares ne créent pas la réalité mais la révèlent, l'invisible apparaît…

L'Etat des Lieux de l'Art ?… nous sommes immergés dans la musique...

Commençons donc par elle, car plus que les autres expressions, elle a ses fans, ses accros, en tout milieu. Ceci s'explique très bien par la facilité à se plonger dans un environnement sonore, qui était encore inimaginable au début du XXs.

- Fin du XIXe siècle : avant la vulgarisation du phonographe, il fallait le concert ou la fête au village pour entendre de la musique... à moins de jouer d'un instrument.

- 1930 : la radio pour tous ou presque

- 1960 : avec la radio, c'est la télévision qui gagne du terrain, et commence à transformer la musique en spectacles, les chanteurs en comédiens, puis en vedettes du shobiz.. on va les nommer "artistes", comme on disait artistes de théâtre et de cinéma.

- 1970 : le magnétophone, une immense révolution que nous avons loupée.

Pour la première fois dans l'histoire de notre planète ce qui était fluctuant, insaisissable pouvait être fixé, ralenti, accéléré, superposé, inversé (le parler à l'envers)... etc…

Voici que les "paroles gelées et dégelées" de Rabelais sont possibles... le sonore peut devenir objet d'étude, d'attention, de réflexion. La musique se libère de ses règles étroites, la musique peut jaillir loin des sources instrumentales (la Musique Concrète) il suffit de se mettre à l'écouter attentivement, à l'ausculter avec ces microscopes du sonore, qui nous bouleversent. Nos oreilles frustes, conditionnées aux seuls besoins de survie, auraient pu devenir des antennes subtiles, et nous aider à progresser en tout domaine, par l'interrogation de la réalité audible.

- 1980 : nous voici submergés par le sonore musical, il faudrait s'en défendre, et c'est difficile... La drogue sonore, "ces messes de métal lourd, pour croyants en état second" (les Rocks, citation reprise par le sociologue A.Willener), plient à leur rythme tous ceux qui l'écoutent. Les générations qui n'ont connu que cette dictatoriale musique s'en accommodent... comme d'autres générations se sont accommodées des uniformes des collèges... Mais les autres ? ! ?

- 1990 : à cette époque, on a encore des chanteurs travaillant en poètes, comme le grand Brassens et l'inoubliable Brel... Mais bientôt les médias sont submergés par la musique simplifiante, robotisante, la "musique binaire" de tous les Rocks, Technos & Cie. Même les jeunes révoltés qui s'expriment par les Rap sont mécanisés, uniformisés.

Se croient-ils libres ? Ou ne voient-ils plus leur cage ?…
La musique habituelle, n'est pas la musique contemporaine…

bien qu'elle enrobe à peu près tous les moments de notre vie depuis 30 ans; mais tout art contemporain est perçu comme "l'empêcheur des sociétés de tourner en rond !"

Contrairement, la musique habituelle, faite avec les mêmes gammes grecques qui ont fait tant de chefs-d'œuvre ne dérange pas comme dérangent les innovateurs de tous les temps... Beethoven, Berlioz, Debussy ou Stockhausen... qui eux dérangent nos conditionnements, car ils nous mettent en des-habitude..
.
Quant à la musique-qui-enrobe-tout actuelle, c'est notre physiologie qu'elle dérange :
- par la répétition (celle qui sert à certaines civilisations pour mémoriser des textes importants.) - par le rythme binaire de notre cerveau reptilien, qui nous ramène à des états simplifiants, ce rythme binaire prégnant dont il est difficile de se débarrasser.
- par des intensités traumatisantes pour l'oreille, et qui aussi écrasent la réflexion...

est-ce dans la difference de nos dérangements, (l'un mental, l'autre physiologique) que nous pouvons voir la différence de ces deux cultures musicales ?

Les musicologues soulignent qu'avec le matériel électronique performant qui évite les longues années d'apprentissage des instruments qui affinent l'écoute, on peut masquer la pauvreté du produit, épater le consommateur qui nomme les producteurs : Artistes !

Le groupe les Inconnus ont raconté avec leur humour décapant la business music...

Pourtant, très loin de là, cachée au grand public, car jamais -ou presque- diffusée par le Média-Suprêm, la Télé : la musique contemporaine.
On n'aborde sa création qu'après de longues années d'exploration du monde sonore, pour devenir des chercheurs, des goûteurs subtils d'audible… on construit dans sa tête des cathédrales sonores... on cherche à les réaliser avec de l'audible in-ouï jamais entendu…

Alors on se trouve projeté dans l'interrogation, puis dans l'émerveillement de la complexe réalité… et c'est pour cela que l'art est utile !

Les Mouvements-Aux-Cent-Noms et la Musique

Avec eux, elle devient essentiellement : Musicothérapie.

Pléonasme disent certains, de Platon à Pinel -depuis plus de 2400ans- la puissance thérapique de la musique a été utilisée avec succès, et seule la chimiothérapie a pu la remplacer. Sa puissance négative est connue aussi, exaltation dangereuse pour les déprimés, dangereuse aussi pour les narcissiques, exaltation de notre volonté de puissance par sur-activation du cerveau limbique, si bien utilisé par les nazis !

Depuis peu, on parle de la musicogènie, ces crises épileptiques déclenchées par les musiques binaires, quand écoutées longuement au casque et à forte intensité...

Pour celui qui veut échapper à la robotisation de ces musiques binaires, celle des New-Age-&-Cie nous redonne la nature : le vent dans les arbres, le ruisseau... les oiseaux, les dauphins (l'animal-culte !)… nous pouvons recréer cette réalité oubliée.

Les newagers dans leurs catalogues musicaux nous disent :"Pourquoi se priver... de harpe celtique comme jouée par des anges… ... de musique pour libérer des chakras, pour la régression mémorielle, pour la rencontre avec ses guides spirituels… … d'un voyage mystique à travers la pureté des eaux curatives... … de musiques pour explorer les continents disparus… ... du son magique dédié aux élémentaux et aux dévas... … de musique chamanique... … et des chants sur le langage sacré des mantras ?…"
Cependant... attention aux pièges !

Même le chant entre amis peut devenir une "technique d'élargissement de la conscience", dit R.MOSS dans "The Black Butterfly" : "Le chanteur doit chanter jusqu'à ce qu'une rupture se produise dans la continuité de la conscience ordinaire, provoquant un état modifié de conscience, qui permet au petit groupe d'expérimenter un état d'éveil plus élevé." éveil ici signifie éveil à l'irréalité, au chimérique, qui nous envahit quand nous interrompons notre état de vigilance.

La musique des newagers, faite avec ces gammes sur lesquelles on peut chanter, ne dérange pas, elle peut même être très agréable. On peut la confondre avec la musique folk car elle est simple. Mais elle ne véhicule pas la plainte de l'opprimé, du délaissé, n'ironise pas sur la société, elle ne veut que nous immerger dans un océan de positivité, hors du social, et de l'espace-temps.
Faudrait-il l'opposer à "ces messes de métal lourd pour croyants en état second ?"

Musicalement non, puisque faites aussi avec ces mêmes gammes traditionnelles...
Mais sociologiquement oui, car ayant chacune leurs croyants !

- les croyants en cette musique binaire, les messes de métal lourd nous emprisonnent dans un rythme régressif, (du cerveau reptilien) ce tempo binaire simplificateur, si bien utilisé dans les musiques militaires, dont nous avons constaté depuis longtemps l'efficacité (!) pouvant interrompre l'auto-contrôle.
Qui n'a pas remarqué la difficulté à sortir d'une rythmie binaire ? tête et pieds continuent à marquer le tempo, même quand la musique s'est arrêtée !!!
Ces musiques amènent à la transe, cette sortie hors de soi dans l’excitation.

-les croyants en la musique répétitive dans la douceur d'un endormissement, dans le bien-être du nourrisson, qui doit nous amener à un état de vacuité, au lâcher-prise vanté par les gourous guérisseurs. Mais, ceux qui sont fragilisés par la pratique des méditations cette musique peut les faire "partir en voyage astral", en chavirage mystique, en fusion holiste, cette rentrée en soi dans l’extase…

Loin de ces deux musiques-drogues, il existe des Constructions sonores bienfaisantes, qui apaisent sans aller au lâcher-prise, qui provoquent un étirement mental qui nous grandit… quand je suis prêt à les recevoir.
Cette musique-là, a été longuement pensée, travaillée, en dehors des showbiz…

L'état des lieux des Arts Visuels...

Ils sont passés par de nombreuses "révolutions" depuis la fin du XIXs dont la plus marquante pour les Occidentaux est sans doute l'art abstrait. Mais la surabondance des images, les murs couverts de pub, et les images en mouvement du cinématographe puis de la télévision, sont une grande première qui a été très vite adoptée, intégrée.

Toutes les images visuelles nous atteignent dans un état plus conscient que celui où nous recevons la musique, quel que soit le moyen de fabrication de ce visuel.
Nous avons des mots pour en parler, tandis qu'il n'y a pas de vocabulaire pour parler de la musique. Quand la représentation "ne représente rien" (!) nous pouvons la ramener facilement au connu : on dirait un bateau… une fleur... un œuf…mais pour la musique c'est agressif : porte qui grince… chat qui miaule… les pompiers... etc…!

L'image visuelle, abordant plus rapidement notre cerveau conscient, ne signifie pas qu'elle ne laisse pas de traces profondes et durables. Mais pour se dégager d'images et audibles et visuelles, il faut faire de grands efforts ! …
Les arts visuels des Mouvements-Aux-Cent-Noms

Ils nous immergent dans l'eau paisible, nous propulsent dans les nuages, nous inondent de soleils radieux... mais aussi proposent du non-figuratif (...de multiples entrelacs inspirés des Traditions Orientales) pour nous amener à la méditation.

Quant à la représentation des personnages, ils sont angélifiés, en apesanteur, que l'on pourrait croire de rêve ou de voyage astral !.. S'ils sont beaux, ils sont aussi souvent mièvres, fades... sortes d'images pieuses d'autrefois, au flou permanent.
Si les arbres sans racines sont inquiétants pour le psychologue, ils n'ont pas l'air d'inquiéter les créateurs de la Mouvance... tout est parfaitement flottant, fluide.
Il s'en dégage parfois une certaine harmonie, une détente, qu'il serait ridicule de nier… mais on ne peut se promener indéfiniment dans des paysages de rêve ?

Il y a de nombreuses drogues pour échapper à nos responsabilités et l'art-rêve peut nous entraîner loin de la finalité de l'art, celle de nous rendre lucides.

Ce séraphisme de la Mouvance rencontre peut-être la lassitude de ceux qui rejettent les stéréotypes des grosses caricatures, le style troupier de tant de B.D. ?

Entendu : "quand vous revenez de Disney Land, quand vous avez regardé les Astérix plus yankee que gaulois, les dessins animés pour enfants... vous avez hâte de fuir la lourdeur et la bêtise des stéréotypes made in USA !... et vous êtes heureux de trouver des soleils sans maisons, des arbres sans racines, des nénuphars flottants, des anges sans pieds et puis des nuages... des nuages…"

Les Mouvements-Aux-Cent-Noms et le Cinéma... y compris le ciné-télé…

Si nous n'avons pas besoin de chercher à le définir, nous avons besoin de ne jamais oublier comment il pénètre en nous, en constatant son énorme puissance.
Les images sensorielles se collent à notre mémoire sans effort, c'est par elles que nous devenons ce petit génie de 3 ans qui parle…et la neuro-science nous dit :

"Les images sensorielles ont plus de puissance que les idées, plus d'influence dans l'évolution des sociétés, que la parole."

Il serait donc indispensable de pouvoir les choisir, et non de les subir ?… pour cela il nous faudrait conquérir les Droits-De-l'Homo-Télérecepteur.

Nous ne choisissons pas nos films d'après leurs "images sensorielles" mais d'après le thème, bien sûr très important. Il faudrait se soucier des deux. Car ce sont ces images qui vont pénétrer insidieusement dans notre mémoire, des visuelles que nous n'arrivons pas à chasser, des audibles dramatisantes, parce qu'elles ne rencontrent pas assez souvent les filtres de notre réflexion.

(en fin de documents voir l'intervention de Ségolène Royal au Parlement au sujet de l'impact de la Télé.)

Des images visuelles ou des images audibles quelles sont les plus prégnantes ?

FAIRE au Festival de l'Audiovisuel de Carpentras-Avignon a fait une intéressante expérience. Pendant 10 jours la même série de 15 diapositives était passée avec les mêmes quatre bandes-sons très différentes. Le public (environ 25 personnes par séance) donnait son avis sur la lecture de l'image qu'il avait faite suivant la bande-son. Sur les 500 personnes (environ) la lecture de l'image avait été à 80% la même. Guidés inconsciemment par le sonore le public expérimentateur faisait les mêmes remarques, apercevait les mêmes détails… troublant ?


L'Audible met en mouvement l'émotion, l'affect ce qui colorer le Visuel qui se déforme (la même image visuelle peut faire rire ou pleurer, suivant la bande-son) mais le son pourra facilement s'oublier, tandis que l'image visuelle st très difficile à effacer.
Les Mouvements-Aux-Cent-Noms ont-ils leurs films ?



Empruntons à B.Bastian (op.cit.) ces quelques lignes sur les films d'inspiration New Age. Citant C.Matrisciana, "il voit dans la série de Georges Lucas, La Guerre des Etoiles, l'Empire Contre-Attaque, le Retour du Jedi, des traces évidentes de la pensée New Age : les deux faces blanches et noires de la Force, la nécessité des états modifiés de conscience…… la communication avec des esprits de l'au-delà (channeling), la télépathie, l'influence d'un Maître transcendant appartenant à une Hiérarchie Invisible désirant gouverner le monde... ... B.Bastian cite de nombreux films" sur la recherche d'une origine perdue, du Graal, de l'équivalence du Bien et du Mal. ... .... Ce sur quoi nous aimerions insister, c'est que se sont ces films que nos contemporains vont voir par millions. Il y a là, à n'en pas douter le signe d'une soif qui dépasse le simple divertissement". C'est vrai pour Le Grand Bleu, le Cercle des Poètes Disparus… (et on pourrait peut-être ajouter La Belle Verte de Caroline Serreau )

Les Mouvements-Aux-Cent-Noms... et la Littérature

Elle est très abondante, (en ne parlant que de celle lisible en français), elle est militante, veut convaincre, convertir. Les proches fondateurs dont nous parlons au chapitre"Racines" sont toujours édités, et les auteurs récents sont très nombreux. On peut distinguer :

- la littérature populaire, qui renoue souvent avec les voyages initiatiques, les recherches de trésors… ou d'épée miraculeuse, les cérémonies druidiques, la légende des Templiers, (ces sortes de marin's de l'époque des Croisades), qui en plus de leur courage eurent la bonne idée ( ! ? ) de ramener de leurs guerres de fabuleux trésors pris à ces civilisations qu'ils croyaient en retard sur la leur !
Les ouvrages de Paul Coelho sont parmi les plus connus de cette littérature populaire.

- la littérature spirituelle qui révèle les messages de Maîtres, visibles ou pas, les communications avec les morts, les récits de voyage astral, tels ceux des Meurois-Givaudan qui firent fureur il y a quelques années.
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- la littérature guérisseuse, témoignages, récits convaincants pour nous entraîner vers la médecine holiste ou vers les thérapies énergétiques, dans un langage soit pseudo-scientifique soit spiritualisant.

M.Lacroix, dans son ouvrage la Spiritualité Totalitaire, s'inquiète de la fulminante réussite commerciale de l'art et de la littérature proposés dans les magasins des N-A-&-Cie :

"Il ressemble à un vaste marché avec une abondance confondante de produits portant le label de la transformation personnelle et de la vie spirituelle........ La main invisible qui assure la prospérité du Nouvel-Age n'est pas un ésotérisme réservé à un petit nombre d'initiés, mais un grand mouvement d'éso-tourisme, gage d'une expansion commerciale illimitée.(!)

Nous ne ferons pas l'inventaire des oeuvres d'art de la Mouvance ni des auteurs, tellement ils sont nombreux et fluctuants, mais voici quelques éditeurs :
Edition J'ai Lu du N.A… Aventures Secrètes, (de très nombreux ouvrages aux valeurs inégales...) Le Souffle d'Or... l'Age du Verseau... La Licorne... Nouvelle Ere... Soleil.... Jouvence... Amrita... .Arista… l'Or du Temps... Edit'as... La Colombe... Partages...
Des revues : Psychologies, Nouvelles Clés, Psy Spi, Terre du Ciel (un grand mélange).etc

Vous pouvez consulter à la Bibliothèque de FAIRe des catalogues d'ouvrages édités par la Mouvance.
En parcourant les titres et les sujets proposés, vous saurez bien vite reconnaître le "style Mouvance."